Si la France est la grande championne des grossesses en Europe avec 800 000 naissances environ par an, elle mérite un bonnet d’âne pour ses chiffres de mortalité maternelle. En effet, chaque année en France, 70 femmes meurent de leur grossesse ou des suites de leur accouchement, donner la vie n’est pas sans risques et quoi de pire qu’une fois la vie donne ce rôle sois minimisé et méprisé un peu plus chaque jour ? Nous rendons nous compte de la valeur d’une mère ? Savons-nous ce qu’elles subissent pour qu’on devienne ce qu’on est ? Avons-nous conscience de la force physique et mental qu’il faut pour sortir un enfant d’en moyenne 3 kilos de son ventre ? Prenons-nous conscience de la difficulté de le porter dans son ventre, de subir ces moments de doutes, de dépression, de sentiment d’être une épave, ces nausées, ces migraines cette fatigue chronique ? Même si c’est le cas ce serais sûrement peu contrairement à la reconnaissance que mériterait ces femmes, j’ai donc décidé d’écrire cette lettre à nos mamans.
Chères mères,
Vous vous souvenez de cette première fois qu’on a prononcé le mot « maman » ce jour-là on ne savait pas encore l’héroïne qui se dressais face à nous, on ne savait pas que même sans masque, cape, combinaison, vous étiez au-dessus de Spider-Man, Superman, les Totally Spies, nous ne savions pas que vous seriez l’héroïne d’un livre qui n’aurais jamais vu le jour sans votre présence, on ne savait pas que vous seriez les premières et les dernières personnes qu’on aimerait, les seuls qui s’inquiètent pour nous plus que pour votre propre personne, on ne savait pas que toutes ces leçons de morales, ces cris, ces discours sans fin, ces remontrances était pour faire de nous les personnes que nous sommes aujourd’hui, on ne savait pas que si vous partiez tôt le matin et rentré tard le soir c’était pour qu’on puisse ne manquer de rien, même mieux que ça pour que l’on puisse avoir tout ce que l’on demande, on ne savait rien de tout ça.
Vous nous offrez au quotidien votre amour, un amour sans relâche ! Des instants de bonheur simple, vous nous transmettez des valeurs, des principes, des règles qui ont forgé notre éducation et nos personnalités au fil des années, vous nous apprenez le bien, le mal, vous nous apprenez à nous faire confiance à croire en nous, vous nous avez appris la valeur de l’école, celle du travail, la valeur de l’amour, celle de la vie, on ne doit une grande partie de notre réussite qu’à vous, à vous et personne d’autre, nous n’imaginons pas un seul instant de nos vies sans vous, vous êtes ces femmes, les seules qui s’assurent qu’on ne manque jamais de rien, les seules qui ont le cran de nous dire droit dans les yeux sans sourciller ce qui ne va pas chez nous.
On aimerait vous dire que, même si vous êtes fière de nous, une vie ne suffirait pas pour vous remercier d’être là mère que vous êtes, que nous vous aimons du fond du cœur et que nous pourrions jamais assez vous remerciez pour tout ce que vous faites pour nous au quotidien, on aimerait également vous demander pardon, pardon pour toutes les larmes que vous avez pu verser à cause de nous, pour les manquements qu’on a pu avoir à vos égards, on aimerait vous dire que vous êtes un pilier dans nos vies l’élément central qui fait tenir l’habitation, on aimerait vous dire que nous vous aimons du plus profond de nos cœurs, que nous aimerions vous rendre ce que vous nous avez données même si on n’y arrivera jamais, car rien n’est plus beau que donner la vie, on aimerait vous dire tout simplement que nous vous aimions.
La société a décidé de vous célébrer une fois par an dans ce qu’ils ont décidé d’appeler la fête des mères, quant à nous, c’est 365 jours par an que nous aimerions vous célébrer. Et s’ils nous arrivent de vous oublier une fois la majorité atteinte et le domicile familial quitter, sachez qu’au quotidien, c’est chacun de vos conseils et vos mots d’amours qui résonne dans nos cœurs, nous finirons là par vous souhaiter une longue vie, tout en sachant de manière égoïste que nos vies s’arrêteront au moment où les votes s’arrêteront.
D’un coeur sincère.
Par Aboubacar KONTE.