L’édito est un genre d’article que l’on retrouve dans presque tous les journaux. Un espace où un journaliste donne son point de vue sur un sujet, en occurrence ici, ma personne. Mon premier édito porte sur la responsabilisation.
Qu’est-ce que la responsabilisation ?
La responsabilisation est l’obligation qu’a une personne de répondre de ses actes, de les assumer, d’en supporter les conséquences du fait de sa charge, de sa position, etc.
Et si, on décidait de se responsabiliser d’être des êtres humains responsables ? Participer au rayonnement de ce monde ?
Si, l’on sortait du mépris dans lequel nous sommes enfoncés ? À l’heure où l’on sort d’une année de mesures étouffantes où nous parlions à longueur de journée de solidarité, solidaire envers les médecins, envers les éboueurs, envers les policiers,
Envers les enseignants, les étudiants, les malades, les personnes âgées, et si l’on sortait de notre égoïsme culturel, si, l’on portait cette solidarité à l’échelle régionale, nationale, mondiale ?
Si, l’on allait plus loin que des simples manifestations semestrielles, plus loin que le partage de simple hashtag ? Si, l’on décidait de s’impliquer, que chaque vie humaine compte qu’elle soit Française, Algériennes, Afghanes ou ouïghours ?
L’humain est solidaire des autres êtres humains jusqu’à que cette solidarité touche à ce qu’il appelle « ses droits » qui en réalité sont des privilèges, responsabilisons-nous un peu plus chaque jour !
Tant que l’effort ne sera pas collectif, tant qu’il ne viendra pas de ce qui nous dirige, cela ne changera pas peut-être grand-chose, mais non avancera au minima d’un pas, responsabilisons-nous !
Consommons local, pour aider nos petits producteurs qui triment à chaque fin de mois, arrêtons de porter du Zara, d’acheter chez Nike, d’avoir des iPhone, de chercher le moins cher via Ali express et tous les autres, (83 marques internationales font travailler des ouïgours dans des usines chinoises en mode travail forcé, ambiance camp de concentration.)
Laissons Amazon aux abois, arrêtons de gaspiller l’eau (Chaque année 1 500 000 000 000 litres d’eau potable sont gaspillés en France soit 400 000 piscines olympiques d’eau potable qui fuient dans les terres) pensons à ceux qui en manque, à ceux qui décèdent en voulant creuser un puits.
Ça ira probablement mieux dans ce monde, je ne dis pas que nous sommes responsables de ce qui arrive, mais si nous arrêtions de donner 1/3 de notre salaire aux Chinois, la question du traitement des Ouïghours ne serais pas ce qu’elle est aujourd’hui !
Si on arrêtait d’envoyer nos parents et grands-parents en Ehpad la question de leurs traitements deviendrait tout autre (Le journaliste Victor Castanet a été alerté par plusieurs soignants qui témoignent d’une pratique de rationnement au sein des Ehpad, pour les produits de santé, mais aussi pour la nourriture. Les résidents était interdit de se resservir. Concernant les protections données au résident, il s’agissait de trois par jour maximum.)
Si on arrêtait de mépriser ceux qui se battent simplement pour un peu plus de pouvoir d’achat (D’après les estimations du Centre de politique européenne, chaque Français aurait perdu 55 996 euros de pouvoir d’achat sur la période 1999-2017, soit environ 260 euros par mois sur 10 ans.) les gilets jaunes n’existerait pas et les borgnes qui ont en découlé encore moins.
Si les médias arrêtaient de ne mettre qu’en avant les polémistes les Français imprègnerait peut-être un peu plus le vivre ensemble et sortirait de ce qu’on appelle le communautarisme qui n’est qu’en réalité une concentration de gens qui sont acculés de tout part.
Si on consommait local les agriculteurs se suiciderait moins,(529 agriculteurs se sont suicidés en 2016, selon les derniers chiffres de Santé Publique France. Ce nombre est 30% supérieur au taux de suicides dans les autres professions et 60% des suicides chez les agriculteurs interviennent entre 55 et 70 ans, principalement chez les hommes.) le partage des richesses serait mieux rétablies, c’est ça la solidarité.
« La solidarité est la tendresse des peuples », disait l’homme politique Tomás Borge Martínez, mais bon, » avec des si on mettrait Paris en bouteille » et ça, ça ne ferait donc plus de place pour les travaux de madame Hidalgo.
Par Aboubacar KONTE.