LETTRE À … UN PROFESSEUR !

En octobre, survenait un horrible attentat. Un attentat visant l’un des plus gros symboles de la république avec la décapitation d’un professeur : Samuel Paty. En novembre c’est un élève de 15 ans qui agressait son professeur《 sans raison apparente》. En janvier c’est un professeur du Gard du collège Jean Vilar à Saint-Gilles qui a été agressé à la sortie des cours par un homme qui a cassé la vitre de sa voiture et l’a blessé au visage. En mars, c’était un enseignant qui était agressé dans l’Aisne par un élève et quatre membres de sa famille car celui-ci pointait du doigt l’absentéisme de ce dernier. Des attaques visant, toutes, un symbole majeur de chaque république, si ce n’est le plus gros : l’Éducation.

L’éducation qui, philosophiquement, est définie par l’art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales, de façon à lui permettre d’affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie.

Les garants de cette éducation ne sont personne d’autre que vous. Vous, professeur, qui avez décidé de transmettre ce que vous avez appris. Vous, professeurs qui vous levez aux aurores pour faire de nous les futurs garants de l’économie et de la société de demain. Vous, professeur qui parfois devez subir notre insolence, notre désinvolture, nos bavardages parfois incessants. 

Un célèbre rappeur disait d’ailleurs à ce sujet dans une musique intitulée fantôme rendant hommage à votre profession, je cite :

« Je suis cette institutrice

  Qui tente d’offrir un avenir à vos enfants

  Et quand je fais l’objet de leurs moqueries

  Vous n’êtes pas là pour admirer mon sang-froid » 

S’en prendre à un professeur c’est s’en prendre, à la liberté d’expression, aux valeurs de la république, aux droits d’enseigner, aux droits de rendre meilleur, au droit d’élever socialement et intellectuellement un individu, c’est s’en prendre à vous, professeurs dans votre cher, mais également à nous élève. Nous élève qui vous voyons parfois plus que nos parents. Nous, élève qui à vos côtés apprenons à devenir les parents, les ouvriers, les hommes politiques, les hommes avec un grand H de demain. 

Le jour où vous tomberez, le pays tombera, nous tomberont, car chacun où qu’il en soit aujourd’hui en est la grâce à un professeur dans sa vie.

Soyez en sûr en attaquant le corps professoral, c’est nous en tant que français, en tant qu’enfant de la république, mais et surtout en tant qu’élève qui sommes attaqué si vous en doutiez nous vous l’affirmons, vous et nous ne faisons qu’un. 

D’un cœur sincère,

Par Aboubacar KONTE.

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