LETTRE À … UN GARDIEN DE BUT !

Le coup d’envoi de l’euro de foot a été donné ce vendredi 11 juin à Rome, comme à chaque grand évènement footballistique, c’est le moment pour chacun des joueurs de mettre leurs talents au profit du collectif, mais plus particulièrement depuis quelques années plus encore pour les gardiens, dont le rôle en constante évolution est devenu prépondérant, cette première lettre, s’adresse donc à eux.

Chers gardiens, 

Vous être maître d’un poste si à part, demandons à n’importe quel d’entre vous s’il est footballeur, il nous répondra,  « NON, JE SUIS UN GARDIEN DE BUT !! ». 

Des pions indéboulonnables sans qui les matchs de football n’auraient pas le même aspect spectaculaire, sans vos sorties aériennes, vos sorties au sol, celles au premier poteau, celles allant même vous causer des commotions comme quand Mandanda plonge dans les pieds de Yatabare à deux semaines de la coupe du monde. 

Un poste pourtant si négligé par certains, gardien de but, c’est là où on nous envoi quand on est pas assez bon avec les pieds, quand on est juger trop lent ou trop gros, pas assez physique, trop grand, trop petit, trop arrogant ou pas assez expressif, pourtant être gardien de but, ne résume pas qu’à plonger pour arrêter la balle. Ce n’est pas cet acte simple que l’on a tous à l’esprit.

Gardien de but c’est une charge de travail monumentale, des fondamentaux à répéter encore et encore, une cinquantaine de plongeons par entraînement, des sorties à préparer pendant des heures et des heures, chaque jour pour essayer de ne prendre aucun but, car autant un attaquant peux se louper autant chaque fait et geste du gardien est scruter, analyser, commenter, et décrier de son placement à son plongement, l’attitude de ses mains, le positionnement de ses pieds, ses sorties sur un corner, les jambes entre-ouverte sur un tir fusant ou encore le premier poteau mal fermée sur une frappe rasée. 

Gardien c’est ce poste hors du commun tellement hors du commun que lorsqu’on demande à Steve Mandanda qu’est-ce qu’il en pense il vous répond : « Pour jouer à ce poste là il faut être un peu fou, je pense que le suis un peu… (Rire) ». 

Vous détenez le pouvoir de faire lever une foule avec un simple arrêt, vous qui plonger peu importe le ballon, peu importe le terrain, peu importe le temps : qu’il pleuve qu’il neige, ou qu’il vente, dans la boue, ou dans les flaques d’eau, que ce soit le béton du stade d’en bas, ou la pelouse du Stade de France, que cela vous mette en danger ou pas, tant que ça peux être salvateur pour les 10 autres joueurs de champs, vous êtes là. 

Vous sacrifiez votre corps, il porte les marques d’un acharnement, d’un combat, d’une bataille, d’une lutte sans merci, pour défendre le rectangle vert et les filets qui se trouvent derrière vous afin qu’il ne tremble, que sous la voix des supporters qui vous acclame. 

Sachez que nous, notre confiance vous l’avez, cette confiance dont vous avez tant besoin et qui vous anime, il suffit que vous soyez en période de doute, pour que le match prenne une mauvaise tournure, un doute pouvant mettre en péril la cohésion qui vous lie à vos coéquipiers, c’est pour cela que nous tenions à vous le dire haut et fort, en plus de vous porter dans notre cœur, sachez que vous avez toute notre confiance, nous savons que ses mots n’empêcheront pas votre remise en question quotidienne, et votre volonté de sur-performer semaine après semaine, mais nous espérons qu’ils pourront vous permettre de vous sentir moins seul sur la ligne de but lors du prochain match. 

Si le monde du foot a pris la fâcheuse tendance à vous oubliez lors des récompenses individuelles, nous, nous ne vous oublions pas au contraire, nous vous admirons. 

D’un cœur sincère.

Par Aboubacar KONTE

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